http://www.deezer.com/track/2913647
J'ai appris hier soir que le père d'une ancienne amie était atteint du cancer du poumon... L'effroi que j'ai ressenti était franchement intense, et dur à décrire... J'ai repensé instantannément à Philippe, ça fait bizarre et c'est très étrange.
Le pire c'est qu'en y pensant cette après-midi, j'avais les larmes aux yeux car je revivais les derniers mois que Phil a vécu, cette impossible guérison dont je n'avais sans doute pas conscience... et tout ce qui nous unissait... Le "pire" (?) a été que la semaine dernière, je recevais ma copine polonaise chez qui j'étais en août dernier, et avec laquelle nous avons parlé de Phil : ben oui, elle était présente lorsque notre histoire a commencé... Et qu'elle me parle de lui, qu'elle ressente sa présence, qu'elle confirme ce que j'ai perçu lors de ses obsèques (à savoir que j'étais sa "girl"...), ça a rendu mon we nostalgique... et bizarre.
En fait, j'ai fait le deuil de Phil à Noël, bien obligée que j'étais, mais surtout parce que Phil m'a parlé, qu'il s'est excusé de ne pas avoir pu être plus présent cette année (occupé à être près de ses parents), mais il m'a encore demandé d'être heureuse, de me faire du bien et d'accepter tout l'amour que je connais avec Mr aoueux... et je l'ai écouté.
Cette chanson qui passe est une de mes préférées du dernier album de Peter Von Poehl, vous vous souvenez, je l'ai vu en juillet dernier grâce à l'invitation que j'ai gagnée par son label, soirée où j'ai revu en chair et en os Vincent Delerm, mon chouchou ;-)
Bref, je me rends compte de plusieurs choses : que même si le deuil de Phil est fait, j'ai l'impression de ne pas avoir pensé à lui assez pour arriver à me faire une raison et comprendre et réaliser qu'il est vraiment mort - là, vous me direz, je n'ai pas fait son deuil et pourtant SI.
J'ai une peur bleue du cancer, alors que le sida m'indifère presque davantage... le comble ? Peut-être pas car je suis de la génération sida !
Le cancer du père de cette amie me fait peur car il est inopérable, et je me sens complètement prisonnière de cette maladie, que je me mets à envisager n'importe quoi : et si je l'attrapais ? et si qqn que j'aime l'attrapais ?? Comment le vivrais-je ? Mal, très très mal, je ne suis pas sûre de garder raison, croyez-moi... Je me sens tellement moins désoeuvrée face à Alzeimer ou autres maladies dégénératives...
Dans le même registre, je revois le gastro demain, car j'ai suivi finalement son traitement : il semblerait bien que mon intestin me joue qq tours, pas agréables, mais bon.. Le dernier en date est l'oubli de prendre mes médicaments toute une journée et d'avoir mangé qq gâteaux... Je ne vous explique pas les douleurs que j'ai eues... donc, on va voir ce qu'il va dire...
Et oui, j'ai passé de très belles vacances, comme vous le montre ces photos dispersées dans ce post de retour... Ca nous a fait un bien fou... même si je suis rentrée plus crevée, le dépaysement a été à la hauteur de nos ambitions et de ce que nous vivons au quotidien... un vrai bonheur de douceur...
PS : Nie, nous nous sommes râtées, et pourtant, j'aurais été tellement contente de te voir... Une prochaine fois, c'est sûr !